Il ne vous a pas échappé que le blog Le papillon ou la neige s’est arrêté. Je n’ose pas enlever le lien qui figure sur ma page d’accueil, une crainte superstitieuse de le voir disparaître tout à fait. Je n’ai pas envie d’en faire le deuil.
Neige d’Hiver, l’étudiante nankinoise qui l’écrivait, avait réussi à charmer un assez grand public de francophones sensibles. Des lecteurs lui laissaient des commentaires, mais aussi parlaient d’elle et de son écriture sur leur propre site et semaient la bonne parole sur des sites du monde entier. Un petit engouement, qu’il faut bien qualifier d’international, avait été créé autour des phrases tendres, ironiques et intelligentes de Neige.
Maintenant, je reçois des courriels de lecteurs qui s’adressent à moi depuis ce blog pour savoir ce qui s’est passé. On s’inquiète pour elle, aussi, on me demande de rassurer les populations, « dites-moi que tout va bien pour elle ».
Aux dernières nouvelles, elle allait bien et elle affirmait s’habituer à vivre sans écrire. La raison de la clôture est certainement aussi intime et profonde que celle de l’établissement du blog en français. Personne ne peut parler au nom de cette jeune femme qui menaçait souvent de faire ses adieux à l’écriture.
Inutile de préciser que je déplore l’absence de Neige sur la toile. Elle en était un des plus beaux événements, un des plus émouvants, des plus attachants. Elle nous faisait un cadeau magnifique en utilisant notre langue pour exprimer ses sentiments, ses doutes, pour rendre compte de ses observations.
Il me reste à espérer qu’elle nous revienne et qu’elle ne gâche pas le talent qui est le sien.