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11 août 2006 5 11 /08 /août /2006 07:24

Le voyageur doit savoir qu’il se fera fréquemment aborder, en général dans les moments où il voudrait être tranquille, par de jeunes Chinois qui désirent pratiquer leur anglais.

Ils sont très clairs là-dessus, ils n’en font pas mystère, ils ne cherchent pas à savoir quoi que ce soit d’intéressant sur vous, ne veulent pas échanger d’idées, il ne leur vient jamais à l’esprit de vous offrir un verre ou de vous être utile à rien, ils ne sont pas intéressés par des échanges culturels et ne vous diront rien de piquant sur leur culture. Non, ce qu’ils veulent, c’est que vous parliez anglais avec eux.

Ils vous voient, ils s’approchent et vous lancent :

“Hi, where are you from ?”

 

 

Il m’arrive, dans ce cas, de prétendre que je ne parle pas anglais. Ils ne voient alors plus d’intérêt dans votre commerce et s’en vont.

Mais je conseillerais une autre attitude, plus constructive pour tout le monde. Je prenais l’air, au bord de la rivière, et dessinais sur mon carnet le paysage ravissant, et même exceptionnel, de ces montagnes qui plongeaient dans l’eau. Je sentais que ces deux étudiants allaient m’aborder et faire des commentaires sur mon dessin. Ils vinrent timidement et cherchaient à se donner une contenance pour avoir l’air moins timides.

« - Hi, handsome guy ! »

Croient-ils que les Occidentaux aiment entendre cela de la bouche de jeunes hommes ? Où ont-ils donc appris l’anglais ? 

« - Where are you from ? 

- Where are you from ?

 

 

- We’re from , of course !

 

 

- Of course, of course, why should I know ? Where in ? What are you doing here? » Je les accablais de questions, en quelque sorte, pour qu’ils me foutent la paix.

« - You are drawing ?

 

 

- No, you are », dis-je en lui tendant mon carnet. Je lui explique que je suis nul en dessin, et que lui ne pouvait qu’être meilleur. En échange d’une conversation en anglais, donc, il devait dessiner ce ravissant paysage. Le gamin s’appliqua et, en dix minutes ou un quart d’heure, j’eus mon croquis chinois.

Voilà mon conseil. Puisque ces gens viennent à vous en profiteurs, apprenez-leur la vie en les obligeant à donner à leur tour.

 

 

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