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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 14:58

Mademoiselle Wei n’est pas contente. Elle vient de faire visiter un couple d’artiste une partie de Shanghai. Ses amis ne voulaient pas aller dans les tours ultramodernes de Pudong, ils disent que cela ressemble à New York et qu’ils n’aiment pas.


Photos : Cécilia de Varines ©


Sur la rue de Nankin, où les commerces rutilent, elle a voulu leur montrer les grands magasins. Ils sont à peine entrés et ont voulu s’éloigner. Elle s’en ouvre à moi et se plaint de leur attitude. « Mais les Chinois vont dans ces lieux. S’ils veulent connaître la Chine, ils doivent visiter les magasins que fréquentent les Chinois. »


Mlle Wei pensait que comparer sa ville à New York était justement un des plus beaux compliments.



En revanche, ils ont aimé les quartiers plus vieux, avec des maisons basses. Mademoiselle Wei trouve que c’est trop sale, et que cela ne correspond pas à la Chine d’aujourd’hui. Il y encore des pauvres et des quartiers insalubres, mais avec l’évolution et les progrès de la Chine, ils disparaîtront, du moins Mlle Wei l’espère.

Photo : "Chines"

Cela énerve mon amie, ces étrangers qui veulent voir de la Chine uniquement des paysans, des paysages sordides, des vieux, des salopes et des usines interdites. Shanghai présente une réalité que les étrangers ne veulent même pas regarder.

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commentaires

G
Ce n'est pas faux. Mais vous, quand vous étiez venus, vous aviez vu avec autant de gourmandise les quartiers délabrés et les jolis tours de Pudong. Mlle Wei n'a eu que deux jours pour montrer la ville à ses artistes à elle.
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M
Ce billet m'évoque notre conversation avec Yvonne, étudiante de notre ami blog-trotteur, à propos du Tibet.A la question "pourquoi les occidentaux sont-ils attachés au Tibet?", nous avions répondu sur le registre du respect de la tradition et de la spiritualité. Yvonne nous avait alors rétorqué, en substance, qu'on ne pouvait muséographier les tibétains pour plaire aux occidentaux. Eux aussi ont droit au progrès et au développement.
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