Voici le restaurant où a dîné Sarkozy quand il est passé à Shanghai. Sur le Bund, donnant sur Pudong, le restaurant des frères Pourcel fut pour mes amis et moi un grand moment de réunion gastrique.
Des "lasagnes de queue-de-boeuf" à la "déclinaison de poire Belle Hélène", précédés d'une minuscule soupe au foie gras émulsionné (ou soupe émulsionnée de foie gras truffé), la bouffe nous satisfit suffisamment pour décider qu'à l'avenir, nous nous ferions une bonne table par mois (ou tous les deux mois, selon la lourdeur de l'addition.)
Nous y allâmes moins sur un coup de tête qu'à la suite d'un pari. Dans un bar, la semaine précédente, nous parlions d'un film et et n'étions pas d'accord sur le nom du réalisateur. Je lançais un défi : "on cherche sur internet, et si j'ai tort, je vous paie un lunch chez Jean-George." Sous-entendu, si je gagne, c'est vous qui m'offrez ledit lunch. Grégoire trifouille son ordinateur de poche et voilà que mon triomphe éclate. Après, dans le cours de la discussion, le Jean-George s'est transformé en l'autre restaurant français du Bund.
Restaurant à la décoration dépouillée, moins raffinée et confinée que le Jean-Georges, et une ambiance moins orientée "business".
Arrosé de deux bouteilles de Pessac-Léognan, le repas fut très cher : l'équivalent d'un mois de salaire pour un professeur d'université.