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24 mai 2007 4 24 /05 /mai /2007 06:29

La moiteur du printemps shanghaien met le voyageur dans tous ses etats.

A Nankin, la chaleur est ecrasante, moite parfois, mais ecrasante, tranquillement accablante. Elle n'inspire qu'une haine sereine, confortable et rassurante.  

Ici, ces jours-ci, il ne fait pas vraiment chaud, ni frais tout a fait, mais on transpire comme des boeufs et on ne se decouvre pas d'un fil. Pas de soleil, pas de nuage, une temperature moyenne et des difficultes pour respirer.

C'est un temps qui met le voyageur en suspens, en attente. Il attend la chaleur, le froid, la pluie ou la neige, enfin il attend quelque chose. C'est un climat incomprehensible, indecis, qui peine a s'affirmer et qui met les nerfs du voyageurs dans un etat etrange. Toujours un peu fatigue mais concentre, toujours nerveux mais pas agressif (pas trop). La nuit, il ne sait pas s'il doit ouvrir ou fermer les fenetres, rester nu ou mettre quelque chose, rester chez lui ou aller se promener.

C'est un temps qu'on ne peut pas detester, mais qui s'insinue dans les corps, dans les coeurs, et dont il est difficile d'evaluer les degats.

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commentaires

G
Je me sens d'humeur poetique, je ne sais pas ce que j'ai. Quand le temps est poisseux comme ca, je me prends a rever de froid sec et de grand ciel bleu. Et alors, sur ma bicyclette, ces vers d'Aragon me reviennent : <br /> Un grand soleil d'hiver eclaire la colline <br /> Que la nature est belle et que le coeur me fend<br /> La justice viendra sous nos pas triomphants<br /> Ma Melinee O mon amour mon orpheline<br /> Quand tout sera fini plus tard a Erivan
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