Partir loin des organisations sociales, juste a deux pas des villes et des villages, et des gendarmes et des garde-champetres. Depuis que je suis rentre, tout le monde me dit : "Tu as dormi dehors ? Et on t'a laisse faire ? Ce n'est pas interdit ?"
L'interdiction est deja dans nos tetes, l'aventure est juste la, dans le champs d'a cote. Le voyageur s'y camoufle, il y rampe comme un personnage de Beckett, et personne ne sait ou il est.
Soudain, la porte d'un bunker. Des militaires se camouflaient et rampaient comme des GI's. Eux et moi, au fond, on etait de la meme farine, a etendre peniblement le domaine du combat. Toutes les guerres font revivre les maquis, les montagnes, les chemins. On y fuit, on s'y retranche, on y tue les renegats, on y prepare des actions et on fond sur les villes et les villages, sur les gendarmes et les garde-champetres.
Devant le bunker, une petite plate-forme avec vue sur la mer. Ah, dans ces conditions-la, moi je veux bien attendre la guerre mondiale qu'on nous promet.