Toujours la même question : pourquoi n’y a-t-il pas davantage de couples mixtes, en Chine, composés d’un homme chinois et d’une femme occidentale ? Mademoiselle Zhao croit être très futée en me rétorquant : « Voyons un peu, de quelle réputation jouissent nos hommes ? Un homme chinois, partout dans le monde, est vu comme petit et faible. » Mais ce n’est pas le monde qui les voit ainsi, c’est elle, c’est Mlle Zhao, qui se croit plus proche des Occidentaux en prenant de haut ses compatriotes.
Il n’y a aucune raison pour que les images ne changent pas, et d’ailleurs les images sont faites pour cela, pour qu’on en fasse ce que l’on veut. Alors je lui raconte un autre type de Chinois. Un homme qui a la force physique d’un maître de kung fu, le self contrôle d’un praticien de taichi, la délicatesse d’un calligraphe, la sagesse d’un taoïste et le savoir-faire sexuel d’un Tong Hsuan. Une Française ne pourrait pas être indifférente devant un tel homme, bien fait de sa personne, et par ailleurs plein d’égards et connaissant tout un tas d’histoires belges pour les dîners en famille.
Mlle Zhao fait la moue. Les femmes occidentales sont-elles seulement au courant que toutes ces choses existent en Chine ? Naturellement, et j’en connais (certaines ont témoigné sur mon blog précédent) qui fantasment dur sur les Chinois et les Asiatiques en général. Le problème, ou l’un des problèmes, c’est qu’ils ont un mal de chien à se rencontrer. Alors je lance un appel (mais qu’est-ce qui me prend, de lancer des appels ?) : amis chinois, draguez un peu ces Blanches qui n’attendent que ça (n’oubliez pas les histoires belges, s’il faut briser la glace), et vous, femmes qui vous plaignez de ce que sont devenus les hommes, laissez-vous séduire par ces hommes nouveaux, sans barbe et vieux d’une civilisation fondamentalement sensuelle.