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4 janvier 2007 4 04 /01 /janvier /2007 00:11

La bibliothèque francophone de l’Institut des langues étrangères vient de recevoir les livres neufs commandés par nos soins, mais offert par le consulat. Des livres payés par vous, chers compatriotes français, et je profite de ce billet pour vous remercier, même si vous n’avez participé à ce cadeau qu’indirectement et sans le savoir. Pourquoi dépenser de l’argent dans les universités des autres pays, me direz-vous ? Pour soutenir les études françaises en Chine et, sur le long terme, pour tenter de favoriser l’éclosion d’une élite chinoise francophone. Je ne sais pas si les autres pays font de même, il faudrait se renseigner. La France cherche à attirer quelques étudiants excellents, qui auraient plutôt une tendance naturelle à passer des diplômes aux Etats-Unis.

Bref, la bibliothèque s’est refaite une beauté. En septembre, au début de ce blog, je parlais d’elle comme un lieu poussiéreux en diable. On se noircissait les mains en trois minutes, mais sous la crasse le trésor était intact. Quelques milliers de livres choisis et commandés avec soins, qui dormaient dans un foutoir médiéval. Puis nous les avons réveillés. A la faveur d’un arrivage modeste, quelque 200 titres, on s’est engagé à faire une petite cérémonie pour remercier le consulat et nouer des contacts. Mais pour cela, il fallait désherber, dépoussiérer, ranger, classer, nettoyer, reranger, renettoyer et, pour faire court, c’est devenu un lieu accueillant, où l’on se salit moins les mains, où l’on peut s’asseoir et lire. Il m’arrive même d’y donner des cours aux étudiants chercheurs.

Et quand tout le monde est parti, j’y retourne tout seul et manipule tendrement les nouveaux ouvrages. Rien que de très commun, aucune rareté, mais l’appel des livres neufs est toujours là, frétillant.

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commentaires

G
C'est vrai que la situation du livre francophone à Shanghai est misérable, c'est la raison pour laquelle le département de français cherche à bâtir un fonds digne de ce nom. Le consulat de France aurait dû concentrer ses efforts sur un lieu, que ce soit l'alliance française ou un autre lieu, et créer une bibliothèque de qualité, utilisable à la fois par les débutants, les étudiants d'université et les expatriés. <br /> Les germanophones sont en effet peut-être plus heureux à Shanghai. 
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I
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G
200 c'est peu pour plus de cent étudiants. Très beau billet, étrangement coïncident avec le mien, de Nadège, sur Le papillon et la Neige. Très inspiré.
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B
200 titres c'est beaucoup, mais si c'est pour soutenir les études françaises en Chine pourquoi pas ? Seulement si c'est pour finir sous la poussière je ne vois pas trop l'intérêt. Comme dit Nadège en parlant de la bibliothèque réservée aux livres français "C’est une belle qui dort depuis trop lontemps et si l’on ne la réveillait pas, avec un amour profond et sincère, elle mourrait." <br /> Qui sera son prince charmant ?
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